Soutenir un parent, un conjoint, un enfant, un ami, pendant sa maladie, tel est le rôle difficile de l'aidant familial. Soigner, conseiller, rassurer, trouver des solutions requiert une grande dose d'énergie et conduit parfois l'aidant à s'oublier. Pourtant, il a lui aussi un grand besoin de soutien : la sophrologie peut alors lui être d'un grand bénéfice.
L'aidant est celui qui " assume la charge d’une personne dépendante en raison d’une maladie, d’un accident de la vie, de la vieillesse, d’un handicap ou d’une perte d’autonomie. " On compte aujourd'hui plus de 8 millions d'aidants en France, familiaux et professionnels. Certains en font leur métier, par exemple au sein d'une institution spécialisée ou à domicile. Mais la majorité - 80% d'entre eux – est constituée d'aidants bénévoles, dont la moitié - conjoint, parent ou enfant - vivent avec la personne aidée. Ils ont un point commun : le besoin d'être eux-mêmes accompagnés.
Les besoins de l'aidant : lutter contre la fatigue, contre le stress et gérer ses émotions
L'aidant puise dans son énergie pour accompagner la personne dépendante, ce qui peut entrainer une fatigue ponctuelle ou chronique, voire de l'épuisement. Cette fatigue peut être physique (faire une toilette, porter dans un lit, donner des repas, pousser un fauteuil roulant,...) mais également intellectuelle. Le fil des pensées peut sembler ininterrompu tant le nombre des choses à penser, à organiser, à sécuriser, à anticiper est parfois important. A cela s'ajoute parfois des émotions difficiles à vivre : le chagrin, la colère (contre l'autre, contre soi), la peur (pour l'autre, pour soi) et des sentiments pénibles, comme la culpabilité ou la répulsion. L'estime de soi (" je n'en fais pas assez "), la confiance en soi (" je m'y prends mal ") et en la vie peuvent être également touchées.
Que peut apporter la sophrologie ?
Prendre conscience de ses limites et apprendre à s'écouter
La sophrologie vous apprend à " entendre ce que votre corps vous dit ", ce qui est un préalable nécessaire pour décider de lever le pied ou de " faire autrement ", avant d'avoir trop mis à mal ses résistances. La prise de conscience de nos limites physiques est essentielle pour distinguer ce sur quoi on peut agir seul ou non.
Devenir plus conscient de ce qui nous arrive et de la manière dont on réagit.
La sophrologie développe l'aptitude à prendre du recul, ce qui permet de laisser émerger de nouvelles solutions, ou une autre manière de faire les choses. Les exercices apprennent à se libérer progressivement des interprétations et des jugements qui mettent à mal notre moral.
Eviter les tensions inutiles et la fatigue
Les aidants ressentent souvent des tensions musculaires excessives, des sensations d'oppression (la gorge nouée, une boule dans le ventre, des épaules douloureuses,...) et accumulent de la fatigue. La sophrologie propose des exercices de relaxation musculaires et de mise en confort du corps, qui permettent d'installer durablement une forme d'harmonie intérieure.
Identifier ses ressources mentales, et mieux les utiliser...
...pour agir efficacement face aux enjeux et contraintes du quotidien. Notre passé regorge de situations que nous avons résolues grâce à nos capacités personnelles et de moments dont nous pouvons être fiers. Mais il nous arrive de les oublier, ou de n'en avoir plus conscience. Un sophrologue vous aidera à revivre ses moments " comme si vous y étiez ", vous révélant à nouveau vos ressources (la confiance en soi, l'humour, la force de l'amitié, la patience,....). C'est cette prise de conscience qui vous permettra de lâcher-prise.
Gagner en sérénité
Un des remèdes face à l'angoisse ou l'anxiété tient dans des petites choses simples : nos journées sont pleines de pépites qui, pour peu qu'on les remarque, nous font du bien : la saveur d'un plat, le parfum d'une fleur, la beauté d'un paysage, la mélodie d'une chanson. Apprendre à les voir, à les savourer pleinement chasse l'anxiété et régénère notre énergie. Ce renforcement du positif est un des enseignements qu'apporte la sophrologie.
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